Vous avez confié le développement d’un site internet sur mesure ou de l’application que vous avez imaginée à une agence ou à un développeur indépendant. Malheureusement, la solution qui vous a été livrée ne répond pas à vos attentes ou n’est pas fonctionnelle.
Comment réagir?
Lister les bugs et fonctionnalités inutilisables
Pour les corriger, votre prestataire doit être capable d’identifier les bugs et anomalies que vous avez constatés sur le site web ou l’application qu’il vous a livré.
A la livraison de votre site internet ou votre application il est donc essentiel de prendre le temps de faire la liste des problèmes que vous avez identifiés. Le client est d’ailleurs tenu de collaborer au bon déroulé du projet, notamment en effectuant les vérifications de rigueur.
Dans le meilleur des cas, si vous avez établi un cahier des charges en amont de la prestation, vous pouvez réaliser un tableau faisant apparaitre dans une colone les spécifications figurant au cahier des charges et dans une seconde colonne, les anomalies constatées pour chacune de ces spécifications.
Même en l’absence de cahier des charges, envoyez la liste des bugs ou fonctionnalités manquantes à votre prestataire.
Ceci est d’autant plus important que les contrats informatiques comportent très souvent des clauses de recette, selon lesquelles un délai vous est imposé pour faire remontrer les bugs ou anomalies que vous remarquez.
Quelques soient les circonstances, conservez des écrits.
Il n’est pas rare que les échanges interviennent par téléphone. Ce mode d’échange n’étant pas documenté, le contenu de ces échanges téléphoniques peuvent donner lieu à des contestations ultérieures.
Ils vous permettront de démontrer que vous avez effectivement fait part de votre mécontentement. En outre, ces éléments vous permettront de justifier les décisions que vous serez éventuellement amenés à prendre par la suite.
Demander à votre développeur de les corriger
Selon les circonstances, cette information pourra être réalisée de façon plus ou moins formelle.
Dans un premier temps, il est possible d’envoyer un simple email au développeur pour lui demander de corriger les non-conformités constatées.
En revanche, si les relations avec le développeur sont dégradées ou si les délais n’ont pas été respectés par exemple, il est également possible de lui adresser une lettre de mise en demeure de réaliser les corrections identifiées.
Quel que soit le moyen de notification utilisé, votre demande doit impérativement définir clairement les corrections attendues ainsi que le délai dans lequel les modifications devront intervenir.
Payer la facture de solde ou ne pas payer?
Il n’existe malheureusement pas qu’une seule bonne réponse. Celle-ci variera en fonction des circonstances.
En principe, et si le contrat ne prévoit pas autrement, vous pouvez refuser de payer uniquement si l’inexécution du développeur est suffisamment grave.
Par exemple, si vous avez confié le développement d’un site e-commerce à votre prestataire et qu’il est impossible de passer commande de produits via le site qu’il vous a livré, alors généralement cette non-conformité pourra être considérée comme suffisamment grave pour justifier le non-paiement de la facture de solde.
En revanche, si l’application ou le site web qu’il vous a livré est trop lente, sans analyse plus approfondie des causes de cette lenteur et de l’expression de vos besoins, il sera difficile de justifier le non-paiement de la facture de solde.
Gardez à l’esprit que toute rétention de paiement sera à vos risques et périls. Cela signifie que votre responsabilité pourra être engagée et des dommages et intérêts pourront vous être réclamés si le non-paiement n’est pas justifié ou que vous n’avez pas respecté le formalisme légal.
Est-ce que je peux faire intervenir un nouveau développeur?
Parfois, au moment de la livraison, il s’avère que le développeur choisi ne dispose pas des compétences nécessaires au regard de la complexité du projet.
Le seul moyen de mener le travail à terme est alors de faire intervenir un nouveau développeur.
En revanche, pour cela, plusieurs précautions sont à prendre. Tout d’abord, pour permettre à un nouvel intervenant de reprendre les développements du prestataire initial, il convient de vérifier que vous disposez des éléments nécessaires (codes sources, documentation, etc.) et, dans certains cas, que le développeur initial vous a cédé les droits d’auteurs sur son travail vous autorisant à le modifier.
Par ailleurs, en principe l’intervention d’un nouveau développeur sera à votre charge. Pour éventuellement demander le remboursement des sommes engagées à ce titre, il est impératif d’anticiper et d’adresser un courrier de mise en demeure de s’exécuter au développeur initial avant de mandater le nouveau prestataire.
Dans tous les cas, vérifier ce que le contrat prévoit !
Les observations qui précèdent sont générales et ne pourront naturellement pas s’appliquer indiféremment à l’ensemble des cas de figure.
En particulier, le contrat que vous avez conclu avec votre prestataire, ses conditions générales ou son devis peuvent comporter des clauses qui définissent le cadre des engagements de votre développeur ainsi que les actions à prendre en cas de non-conformité.
Il est donc important d’en prendre connaissance attentivement.